Joanne Côté, « la reine de la coordination, » prend sa retraite

Joanne Côté
Joanne Côté

Dans le bureau de Joanne Côté, les rayons de la bibliothèque contiennent plusieurs prix qui reconnaissent ses nombreuses réalisations, mais un objet en particulier retient notre attention : un diadème brillant.

Cette couronne amusante lui a été offerte par Lucie Tremblay, la présidente-directrice générale adjointe du CIUSSS, en l’honneur du surnom admirable de Madame Côté : la reine de la coordination.

Et, Madame Côté porte bien ce titre. En effet, lorsqu’elle prendra sa retraite en juillet, après une carrière de plus de 40 ans, elle pourra affirmer avoir eu un règne illustre sur certains des projets les plus ambitieux et les plus structurants de notre CIUSSS. Plusieurs des principales transformations au sein de notre réseau portent l’empreinte de Madame Côté, y compris l’ouverture du pavillon K à l’Hôpital général juif, la gestion stratégique de la pandémie de la COVID-19 et, plus récemment, la mise en œuvre de notre Centre de commandement avant-gardiste.

« J’ai toujours eu un sens inné de l’organisation », dit Madame Côté, la directrice de la Qualité, Transformation, Évaluation, Valorisation, Éthique et Soins virtuels.

 « J’avais un plan A, B, C—et parfois j’allais jusqu’à Z ».

Joanne Côté

Dès son embauche à l’HGJ, en 1981 à titre d’infirmière, et jusqu’à son dernier mandate, elle dit qu’elle a toujours été guide par sa détermination et sa résilience inébranlables ainsi que par une solide éthique de travail. Mais, sa capacité d’écoute est peut-être sa plus grande qualité.    

Joanne Côté tient dans ses mains le diadème qu’elle a reçu en l’honneur de son surnom de « Reine de la coordination ».
Joanne Côté tient dans ses mains le diadème qu’elle a reçu en l’honneur de son surnom de « Reine de la coordination ».

« Écouter les autres a été mon arme secrète », de dire Madame Côté. « Il faut rester vigilant et observer comment les gens réagissent. Sinon un projet peut déraper complètement ».

C’est ce qu’elle appelle « garder son doigt sur le pouls », une compétence qu’elle a acquise au cours de nombreuses années passées au chevet des patients et comme infirmière-chef de l’Unité de cardiologie et de soins coronariens à l’HGJ. « Il faut garder le doigt sur le pouls pour s’assurer que tous ceux qui doivent participer à l’aventure avec nous sont présents. Parfois, il faut s’adapter rapidement et faire preuve de créativité pour trouver des solutions ».

Parmi les réalisations les plus notables de Madame Côté, citons la supervision du déménagement au pavillon K, le projet d’expansion le plus important et le plus ambitieux de l’histoire de l’HGJ. Ce pavillon ultramoderne a ouvert ses portes en 2014 avec le relogement du Département de l’urgence, et en 2016 de l’Unité de soins intensifs, des Blocs opératoires et de nombreux autres unités et services. Il s’agissait de déménagements très complexes qui ont exigé le déplacement de plus de 200 patients et l’exécution de 180 simulations avec les équipes cliniques et les services de soutien pour nous assurer que tout était prêt.

« Le bien-être des gens me tient à cœur, qu’il s’agisse de patients ou de membres du personnel. Pour moi, c’était toujours important ».

Joanne Côté

Pendant une période de six ans, Madame Côté s’est consacrée à ce projet en gardant une vue d’ensemble, mais aussi en se penchant sur les moindres détails. Et, avant l’ouverture du pavillon, elle a visité chaque chambre et chaque bureau à trois reprises, y compris chacune des 254 chambres de patients. Elle s’est assurée du bon fonctionnement de chaque robinet et de chaque interrupteur. Un jour, elle a même fait un suivi auprès de l’un des architectes pour s’assurer que le pêne d’une porte qui ne fermait pas bien avait été réparé.

« Comme le dit l’expression, ce sont les détails qui comptent », ajoute-t-elle.

À son poste le plus récent, elle a été aux premières lignes de la stratégie de transformation numérique du CIUSSS, en appuyant les Soins virtuels et en jouant un rôle de premier plan dans le Centre de commandement C4 (pour continuum de soins, collaboration, communication et créativité). La nature avant-gardiste de ces innovations a suscité un vif intérêt à l’échelle du Québec et du Canada, ainsi qu’en France et au Danemark.

En pensant à sa carrière, Madame Côté croit que notre CIUSSS tire sa force de son « très grand nombre de personnes passionnées », et de son approche non hiérarchique qui encourage l’innovation. « Nous permettons aux gens de s’épanouir. Il y a des possibilités de promotion interne, ce qui signifie que les gens s’investissent parce qu’ils savent qu’ils peuvent aspirer à différents choix de carrière », explique-t-elle.

Elle souligne le leadership visionnaire du président-directeur général, le Dr Lawrence Rosenberg, le dévouement des directeurs et des gestionnaires du CIUSSS, ainsi que l’apport des nombreux employés des directions cliniques et de soutien qui travaillent dans l’ombre.

Elle ajoute que dire au revoir à ces personnes, qu’elle décrit comme sa « famille », sera l’aspect le plus difficile de son départ du CIUSSS. Mais elle prend sa retraite avec un profond sentiment de fierté pour ce qu’elle a accompli et de gratitude envers toutes les personnes qui ont croisé son parcours.

Faits saillants

  • 1999: Infirmière-chef – Unité de cardiologie et soins coronariens
  • 2005: Coordonnatrice – Division de cardiologie
  • 2010: Infirmière en chef – Projet clinique du Pavillon K
  • 2011: Directrice – Bureau de transition
  • 2015: Directrice adjointe – Innovation et analyse quantitative et prescriptive et Directrice du soutien à la transformation
  • 2016: Déménagement du Pavillon K
  • 2019 : Directrice – Qualité, Innovation, Évaluation, Performance, et éthique
  • 2022: Directrice – Qualité, Transformation, Évaluation, Valorisation, Éthique et Soins virtuels

Prix

« J’ai beaucoup appris de toutes les personnes qui j’ai rencontré au cours de ma carrière », dit-elle. « Chacune d’elle a contribué à faire de moi la personne que je suis aujourd’hui ».